dimanche, février 26, 2012

Blaak Heat Shujaa - Blaak Heat Shujaa (2010) Décollage immédiat ....

Blaak Heat Shujaa - Blaak Heat Shujaa (2010)

Ambiance western, forcément, dès l’ouverture, western oriental, grattes distordues, bruit du vent dans les cactus, ça sent bon son désert rock décontracté, le grand Brant n’est jamais très loin ainsi que les autres figures tutélaires du desert rock et de son dérivé alourdi, le stoner. Mais Blaak Heat Shujaa sait brouiller les pistes à grand renforts de changements de tempos et de tonalités toujours surprenantes et bienvenus passé la première surprise. Une fois dans le désert, si les pistes se brouillent, c’est peu de dire qu’on est très vite complètement paumé et qu’il ne reste plus alors qu’à errer dans l’espoir de retrouver son chemin.

Et c’est bien ce que nous proposent les 3 parisiens avec ce premier album enregistré avec l’aide de Scott Reeder (sisi lui-même) dans la région de Palm Springs, Mecque du stoner s’il en est, cette invitation à l’errance sereine. Mais pas question pour autant de s’endormir, il y a quand même de la route à faire… Il faut suivre le guide au risque de se perdre à jamais, le fil d’Ariane que constitue, de loin en loin, le chant désincarné et noyé d’échos de Thomas Bellier (mariage improbable entre une version masculine du chant d’Acid King et Ozzy), chant désincarné qui rapproche nos "stoner friends" d'un rock psyché à la Black Angels, créant ainsi une passerelle inédite entre ces 2 courants pas si éloignés à la réflexion.

Propice à l’hallucination, au voyage intérieur et à la rêverie, la musique du trio vous fera sans nul doute quitter terre et c’est presque naturellement que l’on croisera le fantôme de Layne Staley (Alice in Chains) sur MIA, des riffs sabbathiens en diable forcément, par ci par là, et toujours, revenant, ce son non identifié entre lignes à haute tension et ondulations dunesques (par exemple sur l’intro du colossal Moon). On décolle certes régulièrement tout au long du disque mais, tôt ou tard Blaak Heat Shujaa nous rappellera les dures lois de la gravité en plombant, à grand renfort de basse défoncée et de riffs pachydermiques, l’ambiance.

« Fasten your seat belt and light up your spliff » disait Peter Tosh, il semblerait que, dans un tout autre univers musical, Blaak Heat Shujaa ait fait sienne cette précieuse devise. Laissez vous conduire, l’au-delà désertique c’est tout droit !

Vous ne me croyez pas ? en bonus, le trip hallucinant de Where You At ? en live au Klub, en (3ième) première partie de Glowsun cette année :


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