mercredi, février 22, 2012

Georges Frêche - Trève de balivernes : Pour en finir avec l'hypocrisie (2010) - Forcément polémique


Georges Frêche - Trève de balivernes : Pour en finir avec l'hypocrisie (2010)

Initialement intitulé "Arrétons les conneries !", voilà donc le livre de l'homme qui aura sans doute le plus fait parler de lui pendant cette campagne des régionales, un exploit quand on se souvient qu'un certain dirigeant de la France, actuellement sur le trône, est un maître en la matière..


Oui Georges Freche provoque la polémique partout ou il (ou ses propos) passe, et plus encore quand ceux ci arrivent aux oreilles des médias ou au siège des états majors politiques parisiens. De cet état de fait, l'auteur ne peut que s'amuser, surtout quand il en vient à heurter la pudibonderie du parti socialiste dont il dit, qu'lors qu'il était respecté par F. Mitterand, "Progressivement le PS s'est érigé en garant de la moralité (...) La fabrique d'idées étant en panne, ce qu'offre le PS, c'est la mise en avant d'une société émiettée en particularismes, minorités". Attaque qui, si elle venait d'un homme plus conventionnel, porterait droit au coeur de l'appareil du parti. Mais conventionnel Georges Freche ne l'est pas et, même s'il se défend des accusations de racisme ou de "beaufitude", se disant victime d'un "totalitarisme des idées", il reconnait, avec truculence, "Pour quelqu'un du sud comme moi qui a de la faconde, du bagout, qui aime l'esbroufe et les bons mots, bref qui a son franc-parler, je suis facile à coincer pour peu qu'on en ait envie. On prend une phrase, on l'enlève de son contexte et on aboutit au contraire de ce que j'ai dit". On n'est pas obligé de le croire sur parole, mais force est de constater que cet argument tient la route.

"Est-ce qu'on aurait affaire à un nouveau totalitarisme ? Un totalitarisme des idées, cela va de soi. Avec, dans le rôle de la guillotine, le lynchage médiatique par exemple", la question mérite d'être posée, et certaines affaires récentes en sont la parfaite illustration, au hasard le lynchage de Dieudonné, par exemple. Hors des frontières du Languedoc Roussillon, le président de région est vu comme le plus extrême horreur de toute la classe politique réunie, pourtant, il conviendra de s'interroger sur le capital sympathie dont il bénéficie en ses terres, est ce l'illustration du fait que tous les habitants de la région sont de dangereux racistes antisémites ? on est, là encore en droit d'en douter.

Au moins, pendant que l'on parle de lui, on ne parle pas du non programme du PS, ni des sorties de Brice Hortefeux ou du succès retentissant du débat sur l'identité nationale. Après tout, Georges Freche est surtout utile à toutes nos têtes (à claques ?) pensantes politiques dans la mesure où elles peuvent, pendant ce temps, dissimuler leur vide sidéral.

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