dimanche, février 26, 2012

Los Disidentes Del Sucio Motel – Soundtrack from the motion picture (2010) - Poussière, tequila et gros riffs du Sud !

Los Disidentes Del Sucio Motel – Soundtrack from the motion picture (2010)

Ne vous fiez pas aux quelques instants d’orgue d’église qui ouvrent la galette, vous devriez assez rapidement vous rendre compte que ce ne sont pas les petits chanteurs à la croix de bois qui viennent aboyer immédiatement après sur le gaillard Sir Dany Jack. Si la blague n’avait pas déjà été faite, je ne sais plus trop où, on serait plus tenté de croire que nous avons ici à faire à une belle bande joyeusement alcoolisée de petits chanteurs à la croix de fer, tendance bikers patibulaires, planqués pour des raisons qui finalement ne regardent qu’eux, dans un motel crasseux (comme leur son de gratte) à la frontière des desperados et du monde prétendument civilisé.


Comme une bande de Daltons, mal dégrossis, les gus qui constituent le gang portent le même patronyme : Maverick (ouais comme le label de Madonna qui hébergea entre autre Deftones). 12 balles, c’est tout ce qu’il leur reste dans le chargeur, 12 balles (dont une « hidden ») pour couvrir leur fuite. Ca risque de canarder sec avec les autorités (le final de No Folk, No pity for the cheaters (et son intro fugacement It’s so easy d’une autre bande de gunners bien connus) ou encore Backdoor Woman). Trafic d‘alcool ou d’autres substances prohibées, prostitution, adoration païenne d’une désertique divinité, conduite sous substances pied au plancher, va savoir quel peut bien être leur crime ?! Peut etre que tout simplement ils ont su rappeler à qui de droit que la vengeance est un plat qui se mange froid. Un fâcheux l’aura appris à ses dépends au second chapitre.

Réminiscences kyusiennes ou qotsiennes (le redémarrage de Brotherhood par exemple) les loustics connaissent leurs maîtres, mais ne comptez pas sur eux pour cracher le morceau si on leur demandait, ils sont suffisamment futés pour savoir noyer le poisson à leur sauce et suffisamment mûrs pour n’avoir besoin de personne pour voler (dans tous les sens du terme) de leurs propres ailes. Histoire d’être vraiment sûr de passer incognito dans la fuite ils savent maquiller habillement de clavier leur lourde cargaison de riffs (A beauty among the crowd) et Franky fait des merveilles pour varier sa voix d’un titre à l’autre. Difficile à suivre alors les Disidentes ? pas vraiment, sauf pour une équipe de sergents Garcia, pas vraiment donc pour tout amateur de gros son normalement constitué, le groupe ayant assez de personnalité pour retomber quand même sur ses pattes à chaque nouvelle giclée.

Protégés par le dieu Géant Roux, nos gaillards réussiront à fuir leur motel aussi poisseux que poussiéreux pour reprendre la route pour reprendre la route (Higway 66 ? 51 revisited ?) et hurler comme un Lemmy sous ??? sous quoi d’ailleurs ? comme un Lemmy çà suffit déjà amplement, bref pour hurler leur bonheur de tracer trippes à terre vers le nouveau Mexique. Comme souvent avec ce genre d’outlaws, tout se finit autour d’un feu perdu dans le désert, mais çà c’est une autre histoire que je vous laisserai découvrir par vous-même. Ah ouais, au fait, cette course entre les cactus à grand renfort de bourbon frelaté, de tequila et de mexicola nous vient tout droit du grand....Est!

En France on n’a pas de peyotl mais on est déridés (attendez la toute fin de l’album et vous verrez ;).

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