dimanche, février 26, 2012

Opium Baby - Opium Baby (2010) - Un premier album plein de promesse en attendant celui dit "de la maturité"

Opium Baby - Opium Baby (2010)

On passera rapidement sur les nombreux trophées déjà reçus par le groupe, tant, plus que jamais aujourd’hui, ce genre de breloque ne veut plus dire grand-chose et tant ce sont bien d’autres considérations que le vote de quelques happy fews du métier qui décide de la carrière d’une groupe et de la place de ce dernier en tête de gondole ou non. Opium Baby a déjà suffisamment galéré comme çà pour le savoir car non content d’avoir suivi pas à pas le parcours obligé de tout groupe qui veut percer depuis 2003, un obstacle de taille est venu se mettre en travers de leur irrésistible ascension. En effet, initialement baptisé Nova, le groupe a du changer récemment de nom après qu’une radio, qui, pour homonyme qu’elle soit, n’a que très peu de chance de diffuser, un jour, ce genre d’electro rock sur ses ondes, se soit attristé de pareille proximité dans leurs noms respectifs. Le moins que l’on puisse dire est bien que ce genre d petit coup du sort aurait eu raison de la motivation de bien des groupes. Mais Opium Baby, puisque c’est ainsi qu’ils se nomment aujourd’hui n’est pas le premier groupe venu.


D’entrée de jeu, ce qui frappe des les premières minutes d’écoute c’est la diversité des influences du groupe, ainsi Cast the Dice pose un indus soft comme du Nine Inch Nail pop, avant que le refrain ne bascule franchement dans un rock musclé du plus bel effet. Il en sera ainsi tout au long de l’album, un talent pop indéniable que l’on retrouve sur chacun des titres variés influencés qui par Muse (Let Me Go et son piano aérien en bout de course vers les étoiles), le rêveur U2ant pourrait on dire Circus (un des grands moment de cet album qui ‘en manque pourtant pas, avec ses 6 minutes pourtant bien peu radio friendlysantes et son final au top du Zizi, si vous voyez ce que je veux dire, sinon laissez vous pousser une fière barbouze et çà devrait vous ouvrir les yeux). Que dire du kravitzien Flower, d’une chaude beauté ? dire qu’il est beau et touchant comme le superbe Time final, c’est déjà tout dire, à moins de vouloir absolument ajouter qu’il précède un nouveau beau clin d’œil à U2 sur les quelques arpéges de gratte bien sentis juste avant le refrain de Opium Baby (le titre) où, comme tout au long de cet album d’ailleurs, la voix d’Alan fait des merveilles, montant sans crainte vers les sommets sans forcer si ce n’est l’admiration, et sans friser, et certainement pas le ridicule.

L’éventail de la voix d’Alan pour bluffant qu’il soit ne doit pas masquer la qualité d’une section rythmique efficace tant dans les coups de tonnerres que les accalmies souvent passagères. Enfin la guitare est loin d’être en reste et ne souffre pas un instant de la concurrence des petites fioritures électros qui émaillent la plupart des morceaux. On l’aura compris on songe parfois, sur les passages les plus « atmosphérique », au jeu d’un the Edge (toute proportion gardée, sans que cela ne remette en cause le talent de Pyp) et quand il s’agit de lâcher un peu les fauves l’efficacité et la sauvagerie savent être au rendez vous.

Alors Opium Baby, groupe poissard qui verrait peut être enfin la lumière au bout du tunnel ? On ne peut que leur souhaiter au vu de ce premier véritable album plein de promesse qui les voit se placer certainement au coté de leurs glorieux aînés et néanmoins compatriotes d’Angelfall dans un style cependant plus immédiat et plus grand public. Gageons que le temps les fera gagner en personnalité mais au vu de cette première carte de visite il y a bien peu de doute que cela ne se produise pas.

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