vendredi, février 24, 2012

Wolfmother – Cosmic Egg (2009) - Wolfmother murit bien !

Wolfmother – Cosmic Egg (2009)

Si vous êtes ici, c'est qu'il y a de fortes chances que l'on soit d'accord sur les fondamentaux : aux vues de leur fulgurant premier album éponyme, Wolfmother est un groupe énorme, mixe parfait de tout ce que Led Zep, Soundgarden, Black Sabbath, Audioslave et toute une clique gravitant dans ces hauteurs heavy ont pu produire de plus percutant avec ce «je ne sais quoi» (en américain dans le texte) en plus qui fait que, loin d'être de sombres plagieurs, ils en sont plutôt les héritiers les plus fidèles avec leur personnalité kiwi.


Alors oui, je sais vous allez me parler du «tournant toujours difficile du second album», vous aller me dire qu'à part Andrew Stockdale (guitare, chant) il ne reste personne du line-up originel, peut-être même certains puristes grincheux vont-ils déclarer qu'il se sont ramollis sur la seule foi d'un "Far Away" ou d'un "Violence of the Sun". Oui, tout ça je le sais, mais ami(e)s gardien(ne)s du temple, jetez sans tarder une oreille à "10, 000 Feet" ou "Cosmic Egg", vous en connaissez beaucoup des groupes qui gardent de pareilles munitions jusqu'en 6ème ou 7ème place de leur album ? Vous en connaissez beaucoup des groupes qui sont capables de vous pondre une ballade «scorpionesque» telle que "Far Away" sans que vous ayez à rougir de l'écouter ? Vous en connaissez beaucoup des groupes qui défouiraillent comme sur "Back Hound", toutes cymbales en avant ?

Et que dire du chant ? Depuis Chris Cornell on n'avait pas entendu pareil descendant de co-pilote de Zeppelin ! Le line-up a changé de fond en comble ? Oui ! Mais le pied au-dessus de la Wah Wah ,il est toujours en droite descente de la voix derrière le micro et croyez moi, oubliez vos Bellamy, vos Brian Molko, vos Jack White ou qui sais-je encore, s'il y a bien un gars qui s'y entend pour allier maîtrise et énergie, c'est ben not'gars (non pas Bruno Lochet) Andrew, qui n'a pas son pareil pour balancer une gigue celtique en plein solo du titre d'ouverture, histoire de brouiller les pistes avant que n'arrive son chant «dooresque» sur "New Moon Rising" ( « New Moon Rising = Mr Mojo Rising ?) et son riff «audioslavien» (est-il utile de rappeler que cet adjectif allie la puissance groovy d'un Rage Against the Machine au feeling heavy-psyche-rock d'un Soundgarden ?).

Que les fans du premier album soient rassurés, le Zeppelin survole toujours de son ombre plombée les ébats de nos héros, qui, même s'ils ne sont pas identiques à ceux de l'album primal, n'en restent pas moins très loin d'être des manchots «johnpauljonesque» (cf le travail du bassiste-clavier Ian PeresSundial).

En ces heures «ericbessoniennes», l'"Immigrant Song" du XXIième siècle nous vient des antipodes.

Aucun commentaire: