vendredi, octobre 12, 2012

Slut Machine - From Blind to Blue (2012)

Slut Machine - From Blind to Blue (2012)

Avec un nom pareil, des lives suant d’électricité rageuse et un premier album particulièrement bien troussé, les Slut Machine, avec cet EP, décident d’un retour aux sources grasses et fuzz. Finies les incartades Rage Against The Machine dans le genre du surpuissant Jump de l’album précédent, ou les essaies de grawl pas forcément convaincants.

Dès le premier titre, on comprend tout de suite de quoi il s’agit : Collapse est une furieuse charge, sale et méchante portée magnifiquement par une voix digne d’un John Garcia mal léché (c’est dire !), et les choses ne vont pas s’arranger avec la rythmique trash de Cosmic Monster sur laquelle surfe une gratte purement desert rock nous replongeant directement dans les plus belles envolées de Josh Homme au sein de Kyuss. A ma connaissance personne jusqu’à maintenant n’avait tenté ou, en tous cas, réussi ce mariage trash/stoner. 

Et tant qu’à abâtardir le genre, les Salopes (hey ! c’est pas moi hein, c’est leur nom, c’est tout) en viennent à invoquer les 2 voix croisées a la Alice in Chains sur le plus apaisé  (Ain't) No Way Out, ou le superbe Tornado et ses 7 minutes en apesanteur plombée, dans la veine du Eye of the Storm de l’album précédent. On l’avait déjà repéré sur le 1er album avec le superbe Clouds, si en quelques minutes à peine Slut Machine peut déchainer les éléments avec une rage et une énergie impressionnante (allez les voir sur scène) nos lascars ne sont pas manchots quand il s'agit d'étirer les morceaux sans lasser.

Vous croyez que j’exagère ? bah… les petits gars sont tellement sûrs de leur coup que vous pouvez directement aller en juger par vous-même sur leur bandcamp ! 

Wheelfall - Interzone (2012)


Wheelfall - Interzone (2012)

« Comme si Pelican avait enfin décidé d’arréter de se tripoter la nouille pour aller copuler avec un chanteur qui lui aurait ouvert son…spectre musical ». Ainsi pensais je après les 22 minutes de plaisir solitaire que constitue l’écoute au casque du final « Interzone » 

 



Mais reprenons les choses depuis le début, après une petite intro sonore genre post-guerre nucléaire, délicieusement nommée (prelude), histoire d’ambiancer quelque peu l’auditeur (enfin entendons nous dès le départ, ambiancer, ambiancer, c’est pas vraiment du Zouk Machine) on se prend direct la double attaque riff-cymbales immédiatement renforcée par les vocaux autoritaires et pas franchement ravis de Wayne Furter. Dès le premier titre les balises sont posées et le morceau se développe ensuite en un brillant décollage stoner psyché (rythmique plombée/ solo bourdonnant presque aérien).
Jamais a court d’idées, le groupe sait toujours relancer ses morceaux (en moyenne une dizaine de minutes chacun) au meilleur moment (le superbe changement de rythme qui introduit le décoiffant solo au beau milieu de it comes from the mist en est l’un des nombreux exemple). Pareil imagination renouvellée sur la durée d’un album copieux, c’est assez rare, surtout dans le genre, pour être sacrèment remarqué !


Une chose est sure avec pareil album Wheelfall joue définitivement dans la cours des grands. Superbement interprété et produit, le groupe livre un "stoner" (mais le terme est brin trop limité en ce qui les concerne) tout en atmosphère lourde, martiale et, il faut bien le reconnaitre, un brin désespérée. On pense, évidemment, a Neurosis qui n'aurait pas oublie d'appuyer sur la pédale « groove » de ses riffs plombés. 


Unique groupe, pour le moment, de la prometteuse écurie Sunruin, les nouvelles recrues futures vont avoir du boulot s’ils espèrent faire une impression aussi fracassante que leurs ainés !!!